Villa Angelica

à Jean-François Agostini

 

Quand nous en avions fini

avec la lecture des pages de pluie

nous aimions regarder le ciel clair de l’été

et mettre au propre son brouillon d’oiseaux.

Ils pouvaient repartir en bon ordre

et remportaient le bleu où il doit être.

 

Où il doit être, c’est-à-dire au-dessus de nous,

intouchable, même à l’horizon

qui, quand nous l’atteignons,

remet l’espace à plus loin,

le temps à plus tard

 

Jean-François Mathé in Prendre et perdre, Éditions Rougerie 2018